NON AU SYSTEME PROSTITUTIONNEL

NON AU PROJET DE LOI SARKOZY

OUI A UN MONDE SANS PROSTITUTION

 

Nous disons non au système prostitutionnel qui organise l’accès payant des hommes au sexe d’autres êtres humains. Nous dénonçons et nous combattons cette exploitation marchande de la sexualité et cette expression de la domination patriarcale.

 

Nous disons NON au projet de loi Sarkozy :

-          non au délit de racolage

-          non au harcèlement policier contre les victimes de la prostitution, non à leur criminalisation

-          non à  la reconduite à la frontière des étrangères, non à  leur expulsion, non à  la privation de leur titre de séjour

Nous voulons la délivrance d’un titre de séjour définitif aux personnes prostituées étrangères sans papiers, sans exiger qu’ elles  dénoncent  les proxénètes et les réseaux

 

Nous voulons une lutte efficace  contre le proxénétisme et les réseaux de traite, y compris par la coopération internationale, puisque la traite s’est considérablement accrue avec le développement de la mondialisation néo-libérale.

Ce n’est pas en s’attaquant aux victimes de la prostitution que l’on combat le système prostitutionnel.

 

Nous demandons :

-          Un plan d’urgence pour les personnes voulant se libérer du système prostitutionnel qui leur assure une alternative viable

-          la mise en place d’ UN NUMERO VERT D’AIDE AUX PERSONNES DANS LA PROSTITUTION, indépendant de l’Etat, avec des écoutantEs forméEs et qualifiéEs, avec appel anonyme .

-          L’ACCES DES PERSONNES PROSTITUEES, SANS DISCRIMINATION, A TOUS LES DROITS UNIVERSELS: accès aux soins, droit effectif au logement, droit à la CMU, au minimum vieillesse, au Rmi, droit à l’emploi, droit à l’inscription à l’ANPE pour les personnes qui désirent arrêter la prostitution, droit aux formations de longue durée rémunérées, qualifiantes et diplômantes, annulation des dettes fiscales et des amendes.

 

La prostitution n’est pas un métier. C’est une violence.  C’est un système dont profitent les proxénètes, les clients, mais aussi l’Etat qui impose lourdement  sur les prostituées.

 

La France a ratifié  la Convention de 1949 sur « la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui » . Mais elle ne fait rien pour appliquer réellement la politique abolitionniste dont elle se réclame.

 

Face à l’offensive en Europe menée par les Pays Bas et l’Allemagne  qui considèrent la prostitution comme un métier, il est plus que temps de réagir. Il faut des politiques résolues :

-          de responsabilisation des « acheteurs », bénéficiaires et acteurs, parmi d’autres, du système d’exploitation que constitue la prostitution

-          de formation , d’information et de sensibilisation systématiques, notamment dans l’Education nationale, des jeunes garçons et des hommes, pour leur faire prendre conscience de ce qu’est le système prostitutionnel et l’ensemble des violences faites aux femmes

-          de lutte contre les violences à l’encontre des petites filles, des jeunes filles et des femmes

-          de lutte contre la pauvreté, la précarité et le chômage.

Les organisations soussignées appellent à une manifestation le 10 décembre à 18h30 (anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits Humains) de République à Strasbourg Saint Denis et Grands Boulevards.

 

Premiers signataires : Collectif National pour les Droits des Femmes, les Alternatifs, les Dé-chaînées, Encore Féministes, Mix-cité, Rajfire