Députée du PCP au
Parlement européen
11
janvier 2002
Je viens par ce moyen vous
rendre compte du bilan final de la campagne de solidarité internationale avec
les femmes portugaises accusées de pratique d’avortement clandestin ainsi que
du dénouement judiciaire de ce procès.
La sentence prononcée le 18
janvier a acquité, faute de preuves, 15 des 17 femmes et en a condamné une, qui
avait avoué, à une peine de prison remplaçable par amende; l’autre n’a pas été
condamnée, la prescription criminelle ayant été vérifiée.
Nous considérons que ce
dénouement judiciaire est positif mais nous manifestons notre vive protestation
contre la condamnation d’une des femmes.
Tel que les organisations engagées dans ce cas, nous avons souligné, après la sentence, que ce procès met encore plus en évidence le besoin d’approbation d’une loi qui dépénalise l’interruption volontaire de la grossesse.
J’informe que la déclaration
internationale de solidarité a été souscrite par 1213 individualités et 68
organisations de 43 pays (la liste finale peut être consultée à http://www.pcp.pt/actpol/temas/mulheres/solidariedade/frset-declaracao.html).
A la conférence de presse que
j’ai faite le 11/01/2002, j’ai exprimée: “Pour des raisons d’entière justice,
nous voulons souligner que la dimension et le succès de cette initiative sont
dûs en large mesure pas autant aux démarches et contacts que nous avons
directement établis, mais plutôt à l’effort et à l’initiative de maintes et
maintes personnalités, de citoyennes et citoyens et d’organisations étrangères
qui, avec beaucoup de dynamisme, d’intérêt et de générosité, ont aidé à la
circulation internationale de la Déclaration et à l’obtention respective de
signatures.
Et c’est pour cela que, tout en
remerciant à tous/toutes les souscriteurs/souscriptrices et organisations qui
ont appuyé la Déclaration, nous voulons exprimer une mention spéciale de
gratitude à tous ceux qui ont senti l’appel intérieur de porter à plus de gens
l’urgence de ce témoignage international en défense de la dignité humaine des
17 femmes accusées dans le procès de Maia, de pratique d’avortement clandestin,
c’est-à-dire, accusées de quelque chose à l’égard de laquelle, malgré son
(indésirable) dimension sociale, la loi portugaise continue de prévoir d’une
façon injuste et rétrograde - la possibilité de punition avec une peine de
prison jusqu’à 3 ans.