|
Chômage
des femmes 41% de la population active, 50% des
chômeurs, tel est le profil de la femme active en Europe. Le taux d'activité
des femmes ne cesse d'augmenter. En France, les femmes sont trois fois plus
nombreuses à travailler qu'au début du 19e siècle. En Europe aujourd'hui,
près de 4 femmes sur 5, ayant entre 25 et 44 ans, occupent un emploi ou en
recherchent un. 11,5% des Européennes sont au chômage contre 8% des
Européens. De tout temps, les chômeuses ont été plus nombreuses que les
chômeurs. A contrario, aux Etats-Unis et au Japon, l'écart chômeuses/chômeurs
est quasi nul. Ce ne sont ni les récessions économiques successives, ni les
reprises qui influent sur la courbe du chômage des femmes. Des facteurs
"sociaux", contre lesquels les mesures gouvernementales en faveur
de l'emploi sont vaines, sont les moteurs de cette inégalité.
Les jeunes femmes sont les plus
touchées. Bien qu'elles soient de plus en plus diplômées, elles sont au moins
40% plus nombreuses que leurs camarades masculins à pointer à l'agence pour
l'emploi. En France, une fille sur trois contre un garçon sur cinq n'a pas
d'emploi. A formation identique, les jeunes femmes n'exercent pas les mêmes
métiers que les hommes, n'occupent pas les mêmes secteurs et n'ont pas les
mêmes responsabilités. Seraient-elles victimes d'une discrimination à
l'embauche? L'autonomie financière est maintenant une évidence. En France, 9 femmes seules sur 10 et 3 femmes mariées sur 4 travaillent ou cherchent un emploi. Mais, plus touchées par la pauvreté, en charge des enfants, davantage amenées à accepter n'importe quel emploi (caissières, vendeuses, serveuses, femmes de ménage...), dans n'importe quelle condition - CDD, stage en entreprise...-, les femmes paient les frais de leur indépendance. Alors, problème individuel ? Situation économique contemporaine? Fait de société ? Phénomène culturel ? L |